Dimanche 24 Avril 2016, aérodrome de Toulouse-Lasbordes, 0800 Local Time.
Romain, Guillaume C, Guillaume D et Stéphane sont réunis dans la salle de briefing de l’ISAE pour un briefing météo… C’est pas joli-joli : une perturbation dans la Mer du Nord descend sur l’Europe. Il pleut à Stuttgart et des averses de neige sont même annoncées lundi et mardi.
Par peur de rester coincés à Stuttgart, nous décidons de nous dérouter sur Strasbourg où un départ IFR est envisageable le mardi matin.
Après avoir réglé les détails logistiques et établi un plan de vol, c’est Romain qui prend les commandes pour la première étape : Toulouse (LFCL) → Chateauroux (LFLX).
Nous prenons route au Nord entre 3000 et 4000ft. La météo, bien que turbulente, est meilleure que prévue et le transit se passe sous une rue de cumulus, qui, si elle nous a un peu secoués, nous fait gagner une dizaine de noeuds.Guillaume D a profité du voyage pour faire une petite sieste, bercé par le pilotage doux de Romain.
Après 1h40 de vol, les 747 de LFLX sont en vue et l’équipage prépare l’atterrissage : 120kt, sortie du train et des volets 10°, puis en finale sortie des volets en configuration atterrissage (40°), réglage du moteur (plein riche/petit pas) et affichage de la vitesse : 85kt.Surpris par la largeur de la piste, Romain nous secoue un peu et Guillaume D est réveillé de façon peu orthodoxe !
Une fois posés, un placeur nous indique où parker le TB-20 : sous la queue d’un 747 en stockage.
Après une pause déjeuner, nous prenons quelques photos auprès du Jumbo-Jet.
C’est maintenant à Guillaume C de prendre les commandes et nous décollons pour un cap 090°, direction Chalon-sur-Saône (LFLH). La météo le long du vol est à peu près la même, si bien que Guillaume D reprend sa sieste… L’aérologie nous permettant des pointes à 155kt, nous arrivons à destination après une heure et dix minutes. Guillaume C, soucieux du sommeil de son camarade, réalise un kiss-landing des plus jolis et c’est sans encombres que nous rejoignons l’aire de parking. Du largage paras est en cours sur le terrain et nous croisons quelques skydivers et un emblématique Pilatus PC-6.
Après avoir refuelé, Guillaume D est bien obligé de se réveiller pour piloter, direction Strasbourg-Enzheim (LFST). Dès le décollage, nous sentons que la météo se dégrade à l’Est avec une fine pluie et, sous d’imposants cumulus, un sol gorgé d’eau voire carrément inondé. Après une vingtaine de minutes de vol, les Vosges sont en vue et ça sent pas bon : de gros cumulus lèchent les sommets et un survol est impossible. Nous contournons donc celles-ci par le Sud et transitons vers notre destination en tangentant la frontière France-Allemagne : Stuttgart est effectivement hors d’atteinte aujourd’hui. Strasbourg nous accueille de la meilleure des façons possible : une pluie battante et un plafond relativement bas.
Nous arrivons tout de même à destination sans problèmes, où, par courtoisie aéronautique, un contrôleur de retour de vol (ancien ENAC ayant reconnu les couleurs de SUPAERO), nous propose de nous déposer à l’hotel. Après avoir mis le pyjama du F-GSAO (pas les notres, pour répondre à la question FB de la mamie de Guillaume C !!), nous suivons notre hôte et nous restons bouche-bée devant son bolide… Une Tesla Model S.
Ravis de faire un tour dans cette voiture peu banale, nous apprécions ce transit d’une dizaine de minutes avec presque autant d’enchantement que pour le reste de la journée !! L’aéronautique permet parfois des rencontres et des opportunités vraiment sympas ! Cela confirme bien le bon esprit de fraternité dans le milieu aéronautique, qui n’est pas affectée par la “gué-guerre” entre les deux voisins de l’Avenue Edouard Belin !
Le soir venu, nous décidons définitivement de bâcher l’avion à Strasbourg et de nous y rendre autrement, par peur de rester coincés le mardi matin, à la vue des prévisions météo pessimistes. Nous nous remettons des émotions de cette journée autour de quelques pizzas…
A très vite pour la suite de nos aventures !
En Bonus, le trajet sur un fond de carte :